La sortie annuelle de l’association nous mena cette année dans le Penthièvre, à Quintin, le soleil et la douceur étant de la partie nous pûmes profiter de la visite du château comme de la ville.
Au carrefour des voies romaines, se développa, au cours des siècles un bourg commerçant. Aux XVII et XVIII siècles se répandit dans la région la culture du lin qui généra une industrie toilière bien implantée à Quintin. La ville exportait les toiles via Saint Malo en Espagne à Cadix, et au delà, dans les colonies espagnoles d’Amérique du Sud. De ce négoce rémunérateur naquit l’enrichissement de plusieurs familles. Elles construisirent d’élégants hôtels particuliers mis en valeur par de remarquables jardins toujours existants.
Nous pûmes aussi admirer les façades de maisons de chanoines près de la basilique de Notre Dame de Délivrance, puis l’important monastère des Ursulines avec son église branlante avant de découvrir le jardin des Carmes et ses énigmatiques bassins.
Le Centre Bourg avec ses maisons à pans de bois bien restaurées nous mena au château du XVII siècle toujours habité par la même famille qui nous le fit visiter. Un potager en granit à nombreux foyers, des salons meublés avec goût et une exposition sur les arts de la table enrichie de porcelaines délicates comblèrent notre curiosité.
Journée bien et agréablement remplie qui donne envie de retourner sur les lieux.
Merci surtout à notre organisatrice et vice présidente, Brigitte, qui assura le succès de cette journée de détente.
Le 16 septembre nous avons accueilli pour la journée du patrimoine une quarantaine de visiteurs, nous leur avons fait découvrir les bâtiments de l’Ile aux Moines : la caserne avec son puis et le four à pain, la cabane des goémoniers qui y passaient 2 mois dans des conditions précaires jusque dans les années 95.
Le fort construit au 18 ième siècle par l’architecte Mr GARANGEAU, les canons restaurés par 7 Iles 2000.
Nous avons fait déchiffrer aux visiteurs les écritures de la stèle de M. Louis BIEZ Maître Hydrographe décédé en 1799.
Sur la terrasse du phare Guy a démontré l’importance de cet amer pour la navigation.
La LPO a fait découvrir la faune des iles.
Merci au conservatoire du littoral pour l’organisation de cette belle journée et à l’année prochaine.
Les 25 et 26 septembre une bonne équipe de bénévoles s’est rendue sur l’Ile aux Moines pour entretenir les affûts de canons , l’équipe de Buguéles sous la responsabilité de Jean Claude a repeint en rouge les affûts. Une autre équipe a commencé l’entretien des fenêtres de la caserne . Les huisseries de l’étage ont été restaurées et attendent la peinture finale fournie par le Conservatoire du Littoral . Prochaine opération en octobre.
Cette pierre est de nouveau visible pour le public visitant l'île aux Moines, les bénévoles de l'association viennent d'en effectuer le transfert depuis une zone ne faisant plus partie du parcours balisé.
La pierre est désormais située dans l'enceinte du fort, côté Est.
Ecoutez ce message de L'au-delà apporté par le vent de mer, ce vent qui passe de douceur à violence, et toujours recommence... Un Message en mémoire de II a vécu un quart de siècle avec sa famille dans les conditions difficiles de cette île aux bien faibles ressources. Garde d'Artillerie il avait la responsabilité de toute l'artillerie de la place. Dans la garnison il était le seul à en avoir la connaissance la plus complète. La bonne marche en devint de plus en plus difficile aux heures noires de la révolution, par manque d'approvisionnements. Mais son « plus grand bien être » était son école d'Hydrographie. Avec les meilleures connaissances de son temps, il enseignait ce qu'il fallait savoir pour naviguer, en mathématiques, physique, navigation, connaissance des navires, voile et manœuvre, instruments nautiques, éléments d'astronomie. Précisément à l'époque où apparaissent de nouveaux instruments d'observation de précision supérieure. D'un caractère généreux il aidait de toutes manières la jeune génération. Nombre de ses jeunes pilotins ont couru les océans, participant aux nouvelles découvertes, comme l'île Raoul - du nom d'un de ses élèves qui l'a découverte - du côté de la Nouvelle Calédonie. La gravure unique de sa pierre tombale marque l'importance du personnage.
CY GIT M. LOUIS OLLIVIER
BIEZ AGE DE 65 ANS EPOUX
DE CATHERINE GARDAIRE
MAITRE HIDROGRAPHE
ET GARDE D'ARTILLERIE
AU FORT DES SEPT ISLES.
DECEDE LE 17 MARS 1799
REQUIECAT IN PACE
AMEN ! Écoutez ce message du vent qui vous remercie de votre attention
Cette conférence est organisée par la réserve naturelle Nationale des Sept-Iles (LPO) en collaboration
avec l'association 7-îles 2000 et la ville de Perros-Guirec. Elle est l'occasion de rendre hommage à
Monsieur Joseph Salembier, auteur en 1995 de l'ouvrage "Sept-Iles, Sept époques".
Conférenciers : Annie Blanc de la commission histoire de 7-îles 2000 et Pascal Provost, conservateur
de la réserve naturelle.
Le panorama historique de l’archipel des Sept-Iles est d’une extrême diversité. Après la sépulture préhistorique sur l’île Bono, nous faisons un bond formidable dans le temps et assistons, au 15ème siècle, à l’installation des moines cordeliers sur l’île aux Moines. Ils n’y restèrent pas longtemps et
furent remplacés par les contrebandiers et corsaires Anglo-Normands qui hantèrent ces lieux.
Au 18ème siècle, la construction d’un fort et l’installation de soldats invalides stoppèrent tous les trafics. La présence militaire ne cessa qu’à la fin du 19ème siècle tandis que depuis 1835, un phare éclairait les alentours de l’archipel.
Au 20ème siècle, différents gardiens de phare se succédèrent et les îles furent soustraites de la chasse par arrêté du Préfet des « Côtes-du-Nord » en 1912 suite à l’interpellation de l’association LPO créée six mois plus tôt. L’État français afferma (loua) les îles désaffectées par les armées et c’est en 1976 que le statut de réserve naturelle vit le jour.